lexartey
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Date d'inscription : 17/04/2007
 | Sujet: Enquête : le grand portrait des idées (1455) : bilan final  Lun 6 Aoû - 11:38 | |
| - Citation :
- Avant de procéder au bilan de cette enquête, je tiens tout d’abord à remercier toutes les personnes qui se sont investies à un degré ou à un autre et qui ont contribué à la réussite de cette entreprise.
Grâce aux habitants du Maine qui ont fait part de leurs idées, nous avons pu récolter un échantillon statistique suffisant pour essayer de développer une analyse digne de ce nom à l’échelle du diocèse du Mans (qui recouvre la totalité du comté du Maine, soit les paroisses de Laval, Mayenne et Montmirail).
1. Répartition par idées.
thème 1 : l’Être divin
L’idée selon laquelle « l’Être divin est tout-puissant » n’étant soumise à aucune contradiction possible, il n’est pas étonnant de constater que la quasi-totalité des habitants en dispose dans le menu transcendant à des degrés divers.
thème 2 : la beauté
La beauté résulte de certaines proportions et de certaines mesures et rythmes harmonieux : 87%
La beauté sensible est une image de la Beauté éternelle, que l’âme a toujours déjà contemplée : 13%
thème 3 : les choses
Les choses sont des copies des idées : 64%
L’essence des choses est dans les choses-mêmes, et leur donne forme : 36%
thème 4 : le bonheur
Le bonheur est une forme de contemplation, que le sage doit s’efforcer d’atteindre : 87,5%
L’homme sage doit participer à la vie de la cité : 12,5%
thème 5 : la métaphysique
La métaphysique est la science des causes premières : 26,5%
La métaphysique est la science de ce qui est, en tant qu’il est : de l’étant en tant qu’étant : 73,5%
Force est de constater que, pour chaque thème (hormis le premier), une forte majorité se dégage pour l’une des deux idées. Fort heureusement, les idées majoritaires correspondent à celles que les prêcheurs sont autorisées à propager dans le diocèse du Mans. Cela signifie que le clergé local ne s’est pas trompé en choisissant ces idées comme étant celles à défendre et à répandre. Cela signifie aussi que les prêcheurs actifs réussissent à orienter les menus transcendants des fidèles. J’en veux pour contre-exemple le fait que, à Laval, l’idée selon laquelle les choses sont des copies des idées ayant rarement été prêchée, il y a une forte résistance de l’idée contraire qui, je le rappelle, n’est pas autorisée. Cette forte minorité pourra être atténuée à l’occasion des prochains prêches.
2. Répartition par niveaux de croyance.
Vous avez l’idée claire et distincte que… : 14
Vous avez pleinement saisi que… : 1
Vous savez que… : 0
Vous êtes tout à fait convaincu que… : 38
Vous souscrivez tout à fait à l’idée que… : 39
Il vous semble raisonnable de dire que… : 65
Il ne vous semble pas insensé de dire que… : 64
Vous vous dites que, peut être… : 16
Une idée étrange vous vient parfois à l’esprit, sans vous convaincre tout à fait : 17
Il vous paraît improbable que l’on puisse dire que… : 24
Quelle sottise que de penser que… : 13
J’ai organisé les niveaux de croyance en trois groupes distincts :
- le premier est composé des trois niveaux supérieurs.
- le deuxième groupe est composé des quatre niveaux suivants.
- le troisième groupe est composé des quatre niveaux les plus bas.
Les trois niveaux supérieurs ne peuvent être atteints que par les érudits qui ont lu les livres correspondants aux idées voulues. Il n’y pas vraiment de commentaires à faire à ce sujet hormis que peu de monde a lu les livres situés dans les universités voisines du Maine. Par conséquent, le nombre de théologiens susceptibles de prêcher certaines idées est relativement réduit.
En ce qui concerne le deuxième groupe, composé des quatre niveaux les plus élevés pouvant être atteints par les personnes écoutant les prêches, il regroupe la très grande majorité des occurrences (206 sur 276). Cela signifie que les idées sont appréhendées à des niveaux relativement élevés et donc que les prêcheurs mainois sont actifs et persuasifs.
Quant au troisième groupe, qui concentre seulement 70 occurrences sur 276, il témoigne du fait que peu d’idées sont relativement mal comprises. Là encore, cela montre que les prédicateurs locaux ont réussi à « tirer vers le haut » les menus transcendants des fidèles.
3. Conclusions.
- La politique mise en place par le clergé mainois est bonne. La réglementation des prêches en vigueur au sein de l’évêché correspond bien à la réalité spirituelle locale. Il faut donc poursuivre dans cette voie et encourager encore et toujours les théologiens à prêcher.
- À Laval, il faudrait insister sur « les choses sont des copies des idées » ainsi que sur « la métaphysique est la science de ce qui est, en tant qu’il est : de l’étant en tant qu’étant ».
- À Mayenne, il faudrait marteler le fait que « La métaphysique est la science de ce qui est, en tant qu’il est : de l’étant en tant qu’étant » et programmer quelques prêches sur « les choses sont des copies des idées » et sur « la beauté résulte de certaines proportions et de certaines mesures et rythmes harmonieux ».
- À Montmirail, trois idées semblent encore demandées : « la métaphysique est la science de ce qui est, en tant qu’il est : de l’étant en tant qu’étant », « les choses sont des copies des idées » et « le bonheur est une forme de contemplation, que le sage doit s’efforcer d’atteindre ».
- Tous les théologiens sont invités à mettre leur menu transcendant en concordance avec ce qui est prôné par la réglementation des prêches du diocèse du Mans. Tous renseignements utiles sur les ouvrages à lire et sur les bibliothèques universitaires sont disponibles auprès de dame Lexartey. | |
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