Savoie
Nombre de messages : 531 Date d'inscription : 25/01/2007
| Sujet: Le menu trascendant et les idees Lun 7 Mai - 0:00 | |
| - lexartey a écrit:
Les idées ou "de l’utilité du menu transcendant"
Les plus curieux d’entre vous auront remarqué, de par eux-mêmes ou à la suite d’un dérapage de souris, qu’ils avaient des idées rangées bien sagement au chaud dans leur menu transcendant. C’est bien beau les idées, mais à quoi servent-elles ? Bonne question. Pour l’instant, à pas grand chose de visible pour le commun des mortels, mais ça changera un jour, on nous l’a promis (si, si, je vous l’assure…).
Quelles sont les idées ?
Dès la naissance, chacun d’entre nous a sa petite opinion concernant des problèmes auxquels il ne comprend rien et qui le dépassent. En fait, ces idées philosophico-religieuses sont divisées en 5 thèmes :
- l’Être divin - la beauté - la métaphysique - les choses - la sagesse
Hormis l’Être divin, chacun de ces thèmes comporte deux idées contradictoires (ce qui aura son importance comme vous le verrez par la suite) :
Pour la beauté : La beauté sensible est une image de la beauté éternelle que l’âme a toujours déjà contemplée. La beauté résulte de certaines proportions et de certaines mesures et rythmes harmonieux.
Pour la métaphysique : La métaphysique est la science des causes premières. La métaphysique est la science de ce qui est, en tant qu’il est : de l’étant en tant qu’étant.
Pour les choses : L’essence des choses est dans les choses-mêmes, et leur donne forme. Les choses sont des copies des idées.
Pour la sagesse : Le bonheur est une forme de contemplation, que le sage doit s’efforcer d'atteindre. L’homme sage doit participer à la vie de la cité.
Insistons sur le fait qu’il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises idées, elles sont toutes valables.
Pour expliquer l’aspect contradictoire de certaines idées entre-elles, quelques érudits ont cru déceler deux courants de pensée : l’un mystique, l’autre rationnel. Toutefois, rien n’interdit d’avoir, dans son menu transcendant, une sensibilité mystique sur un thème précis et une pensée rationnelle sur un autre… Personnellement, je marie habilement les deux et je m’en porte comme un charme.
- Citation :
- Les idées mystiques et rationnelles
Les idées mystiques :
La beauté sensible est une image de la beauté éternelle que l’âme a toujours déjà contemplée. La métaphysique est la science des causes premières. Les choses sont des copies des idées. Le bonheur est une forme de contemplation, que le sage doit s’efforcer d'atteindre.
Les idées rationnelles :
La beauté résulte de certaines proportions et de certaines mesures et rythmes harmonieux. La métaphysique est la science de ce qui est, en tant qu’il est : de l’étant en tant qu’étant. L’essence des choses est dans les choses-mêmes, et leur donne forme. L’homme sage doit participer à la vie de la cité.
Quant à l’idée selon laquelle « l’Être Divin est tout-puissant », elle n’admet aucun forme de contradiction. Par ailleurs, elle n’est ni mystique ni rationnelle. Arrêtez de vouloir tout compliquer… En fait, tout le monde la partage à des degrés divers.
Normalement, à ce moment là, vous vous posez la question suivante : que se passe-t-il lorsque l’on a deux idées contradictoires ?
Le problèmes avec les idées, c'est qu'on ne peut pas les avoir toutes en tête si elles sont contradictoires. Enfin si, on peut, mais pas très longtemps. Au bout d'un certain temps, on fini par avoir mal à la tête et on en laisser tomber une. En effet, le fait de posséder deux idées contradictoires induit un trouble. Les deux idées auront tendance à se combatte mutuellement, et l'une d'entre elle disparaîtra progressivement.
Par exemple : l'idée selon laquelle « le bonheur est une forme de contemplation, que le sage doit s'efforcer d'atteindre » est en contradiction avec l'idée qui affirme que « l'homme sage doit participer à la vie de la cité ». Lorsque vous avez ces deux idées simultanément en tête, il se produit un processus qui aboutira à la destruction d'au moins l'une de ces deux idées. En effet, chaque nuit, pendant votre sommeil, chacune des deux idées verra sa croyance diminuer de 3%. Ainsi, si vous croyez à 30% que « l'homme sage doit participer à la vie de la cité » et à 50% que « le bonheur est une forme de contemplation, que le sage doit s'efforcer d'atteindre », alors, au bout de 10 jours, vous ne croirez plus qu'une seule chose, avec une conviction de 20% : « le bonheur est une forme de contemplation, que le sage doit s'efforcer d'atteindre ».
Mais c’est quoi ces pourcentages ? Bonne question ! Lisez la suite et vous aurez la réponse…
Comment connaît-on notre niveau de croyance pour chaque idée ?
Dans votre menu transcendant, vous avez un certain nombre d’idées. Celles-ci peuvent être maîtrisées avec une aisance plus ou moins grande, traduite par un pourcentage qui n’apparaît pas mais qui est exprimé par une petite phrase du genre « il ne vous semble pas insensé de dire que… » ou « quelle sottise de penser que… » ou encore « vous êtes tout à fait convaincu que… ». Les idées qui sont dominées à moins de 30% ne sont normalement pas indiquées dans le menu transcendant (sauf si elles sont en voie de disparition). Vous pouvez donc avoir certaines croyances à l’insu de votre plein gré, incroyable non ? Qui l’eut cru…
D’éminents théologiens se sont penchés sur le problème de l’évaluation des niveaux de croyance et voici leurs conclusions empiriques (« tirées de l’expérience » pour ceux dont le champ lexical est restreint à « manger », « boire » et « dormir »… Comment ça, je me la pète ?) :
- Citation :
- Niveaux de croyance d'une idée
- Quelle sottise de penser que (0-9%) - Une idée étrange vous vient parfois à l'esprit sans vous convaincre tout à fait (10-19%) - Il vous parait improbable que l’on puisse dire que (20-29%) - Vous vous dites que, peut-être, (30-39%) - Il ne vous semble pas insensé de dire que (40-49%) - Il vous semble raisonnable de dire que (50-59%) - Vous souscrivez tout à fait à l'idée que (60-69%) - Vous êtes tout à fait convaincu que (70-79%) - Vous savez que (80-89%) - Vous avez pleinement saisi que (90-99%) - Vous avez l'idée claire et distincte que (100%)
Cette liste est naturellement à prendre avec des pincettes et est susceptible d’être légèrement modifiée. L’essentiel est de savoir qu’il est possible de faire évoluer le niveau de croyance d’une idée.
Comment faire évoluer le niveau de croyance d’une idée ?
Pour faire évoluer le niveau de croyance d’une idée (ou l’acquérir), deux possibilités s’offrent à vous :
Premièrement, par l’écoute de prêches dans les villages. Ces prêches sont effectués par des théologiens confirmés qui portent la bonne parole à tous ceux qui n’ont pas accès aux écrits religieux. Mais, dans ce cas, il n'est pas possible de dépasser une conviction de 79%. Bon, dit comme ça, ça ne paraît pas très grave. Sauf que s'il vous prend l'envie de prêcher cette idée, vous devrez en être convaincu à au moins 80%.
Deuxièmement, par la lecture d’ouvrages spécifiques présents dans les bibliothèques universitaires. À quel niveau de croyance cette nouvelle idée est-elle implémentée dans vos neurones, après lecture desdits livres ? Au niveau d’intelligence divisé par 2 (l'intelligence étant plafonnée à 200). Donc, si vous possédez 200 en intelligence, vous croirez cette nouvelle idée à 100%. Attention ! Cette méthode est dangereuse. De plus, elle nécessite une formation approfondie de théologien. Elle est donc fortement déconseillée aux non-initiés.
Mais, au fait : c’est quoi un prêche ?
Déjà, « prêche » est un mot masculin. On dit donc UN prêche ou LE prêche. A ne pas confondre avec l’activité qui se pratique avec une barque ou une canne, même si parfois on nage en eaux troubles… Mais je m’égare.
Certains d’entre vous on déjà entendu un prêche dans leur village. Il s’agit d’un discours sur une idée bien précise effectué par un théologien qui porte alors le nom de « prêcheur » ou de « prédicateur ». Vous pouvez le rencontrer sur le marché, près de la mairie, aux abords des tavernes, à proximité de l’église ainsi qu’à la sortie de la ville (ou à l’entrée, ça dépend dans quel sens on va). Vous ne pouvez pas échapper à ce discours, même en marchant vite et les mains sur les oreilles. Les plus curieux d’entre vous prendront le temps de s’asseoir et de boire les paroles du prêcheur jusqu’à la dernière goutte. Cette pieuse attitude est toute à leur honneur.
Pour faire moins Role Play : le prêche s’affiche automatiquement à votre arrivée sur le lieu de la prédication (marché, tavernes, église, mairie, portes du village). Avant de le fermer, prenez le temps de le lire, cela fera plaisir à celui qui a passé de longues minutes à le rédiger. De plus, des informations importantes peuvent être communiquées par ce biais, sans parler de la découverte du dogme aristotélicien qui vous est ainsi proposée. Bref, c’est une bonne initiation aux mystères de notre religion. À la fin du texte, vous découvrirez une petite phrase qui témoigne de votre degré de compréhension de l’idée prêchée. Par exemple : « c’est bien simple, rien compris O_0 » signifie que vous êtes très peu convaincu par cette idée ; au contraire, « vous êtes tout à fait d’accord avec cela » indique un haut degré de croyance dans cette idée. Pensez donc à vérifier votre menu transcendant régulièrement, vous constaterez qu’il évolue presque toujours après chaque prêche.
Mais, au fait : c'est quoi un livre ?
Bon ! Celui qui a posé cette question se dénonce tout de suite ou alors je donne une punition collective ! Quoi ?! C’est vous monseigneur ? Roooohhhhhhh… | |
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