Récital à la cathédrale du Mans : projet et organisation

Récital de chants religieux à la cathédrale du Mans
(projet et organisation)


La cathédrale du Mans étant un peu à l’abandon ces derniers temps, j’ai eu l’idée d’organiser un récital de chants religieux. Pour faire d’une pierre deux coups, il serait bien que nous profitions de cette occasion pour faire passer un peu du dogme aristotélicien auprès des spectateurs. Dès lors, il n’y a guère que les Cantiques des idées de Timviking qui peuvent être utilisés (je regrette d’ailleurs qu’il n’y ait pas plus de chants religieux dans notre dogme).

Les Cantiques des idées sont au nombre de cinq (voir ci-dessous) :

1. Sur l’Être Divin qui est Tout Puissant
2. Sur l’essence des choses
3. Sur la métaphysique
4. Sur la sagesse
5. Sur la beauté

Je propose de procéder en les postant les uns après les autres : un cantique par jour et par personne (s’il y a suffisamment de clercs disponibles) pour laisser le temps aux éventuels spectateurs de réagir. Chacun d’entre nous doit donc choisir un cantique et s’engager à le poster à une date précise, convenue à l’avance (voir plus bas), accompagné d’une introduction et d’une conclusion-transition de son choix faisant appel à son imagination (en lien avec les réactions des spectateurs, en rapport avec la chorale…). Il va sans dire que l’utilisation d’images, de dessins en adéquation avec la musique serait un « plus ».

Avant le récital, je propose de préparer la cathédrale avec l’aide de mon bedeau, Kazim Heaudot, et de ma gouvernante, Mme Duchmu.

Après le récital proprement-dit, je suggère que monseigneur Savoie nous fasse réciter le Credo et remercie tout le monde (le public, les clercs organisateurs, les membres des chorales…) en guise de clôture officielle.

Qu’en pensez-vous ? Quel cantique souhaitez-vous chanter ou faire chanter ou simplement présenter ?

Si cela ne vous dérange pas, j’aimerais bien prendre le cantique sur l’Être divin pour commencer le récital.

Voici donc le programme prévisionnel que je vous soumets :

Citation :

Lundi 27 août (Lexartey)
Préparation de la cathédrale et début du récital
1er cantique sur l’Être Divin qui est Tout Puissant

Mardi 28 août (Cléopitre)
2ème cantique sur l’essence des choses

Mercredi 29 août (monseigneur Robert Savoie)
3ème cantique sur la métaphysique

Jeudi 30 août (20quent20 - sous réserve)
4ème cantique sur la sagesse

Vendredi 31 août (Passion)
5ème cantique sur la beauté

Samedi 1er septembre (monseigneur Robert Savoie)
Récitation du Credo, remerciements et clôture du récital.

J’attends votre accord (et surtout des volontaires) pour que je puisse commencer à rédiger les annonces que je publierai sur les halles de Mayenne, de Laval et de Montmirail ainsi que sur la gargotte du Maine.


Nota bene : Vous trouverez ci-dessous les paroles des Cantiques des idées de Timviking ainsi qu’un certain nombre d’images qui pourraient éventuellement servir à illustrer le récital. Mais, vous pouvez bien sûr en utiliser d’autres…

Citation :

Les cantiques des idées, de Timviking


Sur l'Être Divin qui est Tout Puissant

J'ai longtemps habité une grotte platonique
Que des ombres mouvantes hantaient comme un château
Et dont les cavités obscures et noir corbeau
Rendaient pareil le soir au jour, le cap au pic.

Mes yeux en zyeutant ce fort troublé tableau
Mêlaient d'une façon païenne et cathartique
Le Tout Puissant, le Juste, l'Amour métaphysique
Aux accords dissonants rapportés par l'écho.

C'est là que j'ai compris, dans une volupté calme,
Grâce à l'Être Divin, l'Universel Moteur,
Que ces spectres fuyants qui me glaçaient le cœur

N'étaient que viles pensées, du vent soufflant des flammes,
Et qu'en raisonnant bien, assumant le bonheur,
Je trouverai la Voie, l'éclatante Lueur.


Sur l'essence des choses

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une chose inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, que j'aime et je comprends.

Car elle me comprend, essence illuminant
Par elle seule, divine ! La chose est la chose-même !
Par elle seule, et sa forme dans la lumière blême,
Elle seule se sait façonner, en dansant.

Est-elle chose essentiellement ? - Je le sais.
Sa forme ? - Je me souviens qu'elle est belle, mesurée,
Comme celle des beautés que Dieu proportionna.

Son aspect est pareil à l'aspect de l'eau pure,
Et par son chant si clair et calme et grave, on a
L'impression que son chant recrée la chose, sûr !


Sur la métaphysique

Elle est retrouvée.
Quoi ? - La Métaphysique.
C'est bien l'Être allé
Avec la science.

Âme Éternelle
Proclamons le Vrai :
Quand la science est belle,
Ce qui est est.

Des humains volages,
Des communs penchants,
Là tu nous soulages
En tant qu'étant étant.

Puisque de toi seule
Science de l'étant
La vérité s'exhale
Sans qu'on dise : pourtant...

Là pas d'espérance,
Nulle procédure.
Science avec patience,
La sagesse est sûre.

Elle est retrouvée.
Quoi ? - La Métaphysique.
C'est le Bien Être allé
Avec la science.


Sur la sagesse

Je veux mourir pour tes beautés, Sagesse,
Pour ce bel oeil qui sait voir le destin,
Pour ce doux ris, pour la Cité enfin
De pierre et de bois, de la vie la Maîtresse.

Je veux mourir pour cette forteresse,
Pour les légumes de ce bien beau jardin,
Pour la rigueur de cette Juste Main,
Qui soigne les gentils, et les méchants blesse.

Je veux mourir pour le bon entretien
De cette mine dont le produit devient
Économie, cette richesse dispose.

Je veux mourir aristotélicien,
Donnant mon sang, la Cité défendant,
Protégeant la vie de la belle chose


Sur la beauté

Mon enfant, ma sœur,
Songe à la douceur
De la parfaite hémistiche
Aimant la mesure
Céleste césure,
Faisant pâlir le pastiche.
Les vers ciselés
Bien proportionnés
Pour mon esprit ont les charmes
Si harmonieux
Du plus haut des Cieux
Brillant à travers tes larmes.

Là tout n'est qu'ordre et beauté,
Paix, foi et volupté.

Les divins présents,
Créés du néant,
Qui précédaient notre monde;
Les plus rares fleurs,
Leur terre, rondeur
Et les cercles purs de l'onde,
Les riches buissons,
Océans profonds,
La splendeur virginale,
Tous nous parlent en fait
À l'âme en secret
Sa belle langue natale.

Là tout n'est qu'ordre et beauté,
Paix, foi et volupté.

Vois sur ces bâtards
S'écraser le hasard,
la chaotique ironie,
Car pour assouvir
Leur moindre désir,
Ils ont brisé l'Harmonie.
La beauté résulte,
Le bonheur exulte
De nos rythmiques prières
Et du nombre d'or,
l'Éternel effort
Fait rejaillir la Lumière.

Là tout n'est qu'ordre et beauté,
Paix, foi et volupté.

Bonjour dame Lexartey, je pense pouvoir reciter le cantique sur la sagesse, car ma retraite dure de mercredi 22 août au 29 août. Je serais normalement rentrer dans ma retraite mais il se peut qu'il y est des complications alors je vous demande de prevoir un remplacement.

P.S: Votre idée est geniale j'y adhere completement.

Bonjour dame Lexartey

Je viens confirmer ma participation.
(les raisons rp qui auraient pu m'empecher de le faire : ne sont plus !)

J'aimerai l'essence des choses (mardi 28), s'il n'y a pas d'empêchement je m'en vais plancher ... et m'échauffer la voix !

Y a t il quelque troubadour expérimenté qui puisse faire part de son expérience ??

Merci à tous les deux pour votre participation.

J'ai inscrit vos noms dans le programme prévisionnel aux jours que vous avez choisis (messire 20quent20, j'ai indiqué "sous réserve" ; si jamais vous avez une impossibilité technique je prendrai le relai^^)

J'attends la confirmation de monseigneur Savoie et Passion m'a dit qu'elle participerait aussi. Bref, il ne manque plus qu'un collègue pour boucler le tout.

Je vais de ce pas essayer de relancer Blinda...

merci encore

;-)

Belle idée, de fait! Je suis disposé a prendre un cantique, s'il en restera. La métaphisique ou la beauté m'intéresse, mais si un clerc veut les prendre, comme je suis déjà inclus a chaque jour, il ne me dérange pas de laisser ma place.

On avisera, donc, dépendement des particiants...

Monseigneur,

je vous avais surtout prévu pour le samedi 1er septembre pour nous faire réciter le credo, remercier les participants et clore le récital (voir programme prévisionnel dans le premier message).

Mais, vous pouvez bien évidemment venir poster les autres jours si vous avez le temps et l'envie^^...

Quant aux autres clercs du Maine, ils n'ont pas donné signe de vie, donc je vous attribue le cantique sur la métaphysique du mercredi 29 août si cela vous convient.

Il ne reste donc plus que le cantique du vendredi 31 août sur la beauté que je réserve à Passion pour l'instant, en espérant qu'elle sera partante et disponible pour ce jour là....

Voili voilou, cela avance.

Je prépare un affichage poru samedi matin (sur les halles de Mayenne, Laval et Montmirail ainsi que sur la gargotte du Maine). Pas la peine d'annoncer le récital trop tôt non plus.

Bon courage à tous et merci encore de votre participation

Cela me va très bien. Je vais demander à Vlad de se joindre à nous lui aussi.

Je lui ai déjà envoyé deux courriers. Ils sont restés sans réponse...

;o(

Premier message

(il sera posté lundi matin par le biais de Kazim Heaudot, bedeau de Lexartey)

Citation :

Kazim Heaudot était arrivé de très bonne heure au Mans. Sa « patronne » Lexartey, abbesse de Montmirail, l’avait missionné spécialement pour préparer la cathédrale en vue du récital de chants religieux qui devait se tenir le soir même. Pfff ! Même pas une journée de délai, pensa-t-il. Toutefois, il avait accepté ce challenge alors même que, la veille, il avait dû remettre en ordre l’église Saint-Nicolaïde après la messe dominicale. Heureusement, l’abbesse lui avait adjoint la gouvernante, la mère Duchmu, et le petit Jean-Ba comme conseiller technique à tout ce qui touche de près ou de loin à la musique. Ceux-ci étaient encore en chemin car la mère Duchmu boitait un peu et le p’tiot avait décidé de lui tenir compagnie et de la « protéger » des loups et des brigands. Ah ! Ces jeunes… Quelle imagination débordante…

Kazim se rendit directement sur la place de la cathédrale et contempla le majestueux édifice qui se dressait devant lui.



Il caressait secrètement le rêve d’y sonner les cloches depuis un bon moment et il espérait que l’abbesse avait pensé à lui pour annoncer le début du récital à grandes volées… Mais, l’heure n’était pas aux rêveries. Il reprit sa marche, passa sous l’imposant porche et poussa le lourd portail. La cathédrale semblait déserte ce qui n’était guère étonnant à cette heure. Toutefois, il prit soin de bien vérifier que personne ne risquait de le gêner, lui et ses deux fiers compagnons. Ceux-ci arrivèrent d’ailleurs sur ces entrefaites et ils les mit immédiatement à contribution :

Jean-Ba, mon petit, tu sais écrire, n’est-ce pas ? Parfait ! Fais-moi donc une affiche que tu placarderas sur le portail et sur laquelle tu indiqueras que la cathédrale est fermée jusqu’à 16 heures. Profites-en pour vérifier que le parchemin annonçant la tenue du récital est toujours en place. Puis, reviens vite, j’ai besoin de tes conseils !

Mère Duchmu, filez à la sacristie et faites l’inventaire de tout ce qui pourrait nous servir pour faire le ménage. Au passage, réquisitionnez la bonne et faites lui avouer où se trouve la remise avec les chaises, les fauteuils et les sièges d’apparat utilisés lors des cérémonies d’investiture des comtes du Maine !

De mon côté, je monte au clocher pour vérifier que rien ne… cloche… On n’est jamais trop prudent.

Et les trois compères, se séparèrent sans plus de politesse. Jean-Ba s’acquitta consciencieusement de sa tâche, tout comme la mère Duchmu. Quant à Kazim, il grimpa joyeusement en haut du clocher et admira tout à son aise les superbes cloches qu’il abritait des intempéries (mais pas des pigeons... saletés de bestioles…).



Il en profita pour se prélasser quelques instants, puis il rejoignit Jean-Ba et la mère Duchmu, en espérant secrètement qu’ils avaient déjà commencé le rangement et l’installation des équipements. Mais, ceux-ci attendaient tranquillement les nouvelles instructions en taillant l’bout d’gras avec la bonniche du lieu. Il prit sa grosse voix et leur lança :

Ben ça va ? C’est pas trop dur ? Bon, on va peut-être s’y mettre, non ?

Alors mon Jean-Ba, on fait classique : une estrade au milieu du chœur pour que les chanteurs bénéficient d’une acoustique parfaite. Devant, face au public, les chaises pour les musiciens et sur les côtés, moult chandeliers et candélabres pour éclairer tout ça. Quoi ? Quelques-uns derrière pour accentuer le côté mystique ? Mouais, pourquoi pas. Bon, je visualise bien le truc…

Mère Duchmu et la bonniche… Comment ? Vous vous appelez Germaine ? Bon… Mère Duchmu et Germaine, vous me nettoyez le chœur en premier et vous me débarrassez tout ce qui traîne. Au fait, le mobilier est rangé où finalement ? Dans une grange de l’autre côté de la place ? Youpi ! Super pratique. Faut que je trouve une carriole, donc… Allez, je file à la recherche des chaises et d’une carriole. Faites pour le mieux tous les trois.

Sur ce, Kazim sortit précipitamment et tomba nez à nez avec les charpentiers mandatés par Lexartey pour monter l’estrade. Ils étaient venus avec tout leur matériel qui tenait dans trois belles et grosses charrettes ! Coup de chance. Il leur fila un coup de main pour décharger la première et « réquisitionna » le véhicule.

La matinée se passa en nettoyage et rangement pour la mère Duchmu et Germaine ; en montage de l’estrade pour les charpentiers ; en tests acoustiques et installation de l’éclairage pour Jean-Ba… et en chargements, déchargements et allers-retours pour Kazim.

Après une courte pause déjeuner, la joyeuse troupe commençait à sentir les effets de la fatigue. Ils soudoyèrent les charpentiers pour leur donner un coup de main dans l’installation finale du mobilier. Ceux-ci se firent un peu « prier », mais ils cédèrent aux supplications du jeune Jean-Ba, aux menaces de Kazim et au charme discret quoi efficace de la mère Duchmu et de Germaine, 99 ans à elle deux…

Tant et si bien qu’à 15 heures, tout était prêt. Alors, le petit groupe se dirigea vers l’autel et se retourna pour contempler son « œuvre ».



C’est à ce moment que Lexartey arriva afin de régler les derniers détails et d’accueillir les participants : chanteurs, musiciens, membres du clergé…

Deuxième message

(il sera posté par Lexartey en début d'après-midi)

Citation :

Lexartey entra dans la cathédrale et, comme à chaque fois, elle eut le souffle coupé. L’édifice était toujours aussi majestueux. Il imposait le respect et l’admiration à ses visiteurs, même ceux qui le connaissaient déjà. Mais, aujourd’hui, cet émerveillement fut rehaussé par le résultat du travail acharné de Kazim, de Jean-Ba, de la mère Duchmu et des ouvriers charpentiers.



En effet, la cathédrale était parfaitement rangée ; les chaises et les fauteuils étaient soigneusement disposés ; l’estrade était idéalement placée et les chandeliers étaient tout simplement superbes. Enchantée, Lexartey se tourna vers le petit groupe et le félicita longuement avec un mot spécial pour chacun :

Mère Duchmu, vous avez fait des miracles ! Vous avez été aidée par Germaine ? Et bien, toutes les deux, on peut dire que vous avez lessivé, frotté et épousseté avec un talent incroyable !

Jean-Ba, mon petit, mais où as-tu trouvé de si beaux luminaires ? Félicitations !

Et toi, Kazim… Je vois que tu n’as pas perdu ton temps. Vraiment, tout est parfait !

Je suis aux anges…

Il ne manque qu’un petit détail : les fleurs. Heureusement que j’avais tout prévu. Voici quelques bouquets. Disposons-les habilement puis courrons nous changer, car dans moins d’une heure le public sera là et les musiciens et les chanteurs attendent déjà à l’entrée de la sacristie pour déposer leurs affaires.



Les membres de la joyeuse troupe se dispersèrent donc avec les fleurs et coururent revêtir leurs habits de fête. Puis, ils aidèrent les participants à trouver leurs marques : Germaine et la mère Duchmu s’occupèrent du vestiaire ; Jean-Ba conduisit les participants dans le chœur où ils entreprirent de répéter une dernière fois ; Lexartey accueillit ses « collègues » : dame Cléopitre, messire 20quent20 et monseigneur Robert Savoie en personne qui avait trouvé un peu de temps à consacrer à cette manifestation. Tous les quatre, ils réglèrent les derniers détails en parcourant la cathédrale en long et en large, écoutant au passage les arrangements musicaux de dernière minute suggérés par Jean-Ba et le fameux Maurice André qui avait tenu à animer l’ensemble du récital avec son orchestre au grand complet.



À 16h30, Lexartey décréta une demi-heure de pause pour tout le monde. Chacun se précipita alors vers le buffet réservé aux participants afin de reprendre des forces. Il fallait impérativement être en forme pour convaincre le public averti qui n’allait pas tarder à prendre place. Une foule joyeuse et bigarrée commençait d’ailleurs à se masser sous le porche de la cathédrale.



À 17h, Lexartey invita les musiciens à regagner leur place afin de se préparer à jouer un petit morceau de bienvenue en l’honneur des spectateurs. Une fois ceux-ci installés, elle demanda à Germaine et à la mère Duchmu d’aller ouvrir les portes. Puis elle convoqua Kazim :

Mon cher Kazim, ne crois-tu pas qu’il est temps de donner le signal du commencement du récital ? Allez ! Va sonner les cloches à grandes volées, une sonnerie gaie et entraînante comme tu les aimes…

Il ne fallut pas lui répéter les consignes deux fois. Kazim courut en haut du clocher et s’en donna à cœur joie. Toute la ville fut parcourue par les tintements tour à tour puissants et légers, profonds et aériens que Kazim déclencha à la force de ses bras musclés.



Les portes de la cathédrale s’ouvrirent alors et le public pénétra avec recueillement dans ce lieu « magique » au son des instruments de l’orchestre de Maurice André. Lexartey et les autres membres du clergé jouèrent les « placeuses » avec beaucoup d’amabilité, remerciant chacun d’être venu, distribuant les programmes, informant de l’heure du début du récital…

À 17h45, les derniers spectateurs arrivèrent. L’orchestre cessa de jouer et se retira à l’abri des regards indiscrets pour boire et se reposer un peu. Le public comprit de lui même que le récital allait commencer et le silence se fit. Les membres du clergé rejoignirent les fauteuils qui leur étaient réservés au premier rang et Lexartey monta sur l’estrade. Elle attendit que les portes soient fermées, sortit un petit parchemin, s’éclaircit la voix et leva la main droite afin d’obtenir l’attention de tous…

Troisième message

(il sera posté par Lexartey en fin d'après-midi)


Chers amis, chers fidèles !

Bonsoir à tous et merci d’être venus si nombreux ce soir !

L’ensemble du clergé mainois est très heureux de vous accueillir en la cathédrale Saint-Arnwald du Mans pour cette magnifique occasion de partager ensemble notre goût commun pour la musique et notre attachement aux valeurs aristotéliciennes. En effet, comme vous avez pu le lire sur les affiches publicitaires et sur les programmes que nous vous avons distribués, le récital va essentiellement être composé de cantiques religieux tiré du dogme aristotélicien. Ces cantiques sont l’œuvre de Timviking et exaltent cinq idées majeures, fondatrices de notre religion. Au sein de ce superbe édifice, ils trouveront sans nul doute une résonance particulière.

Ce soir, la chorale des petits enfants d’Aristote et Jean-Ba, son magnifique soliste, vont vous interpréter selon plusieurs styles différents le cantique consacré à l’Être divin qui, comme chacun le sait, est tout puissant. Ils seront accompagnés par Maurice André et son fabuleux orchestre.



Je tiens d’ailleurs, avant de déclarer officiellement ouvert le récital, à remercier toutes les personnalités qui ont contribué à l’organisation de cette manifestation culturelle :

- monseigneur Savoie qui a mis à notre disposition la cathédrale et qui prendra un peu de son temps précieux pour venir animer l’une des soirées.
- dame Cléopitre, messire 20quent20, dame Passion, mes chers frères et sœurs du clergé mainois.
- Jean-Ba et les membres de la chorale des petits enfants d’Aristote.
- Maurice André et les musiciens de son orchestre.
- Kazim Heaudot, madame Duchmu et Germaine, chevilles ouvrières sans qui rien n’aurait été possible.

Voilà, je déclare maintenant ouvert le récital « Cantiques et toc » et je vous laisse accueillir comme il se doit les musiciens et les chanteurs.

Bon récital à tous !

Sur ces paroles, Lexartey quitta la scène. Les musiciens firent leur entrée sous les ordre de Maurice André. Des applaudissements nourris les accueillirent. Ils s’installèrent calmement et prirent quelques secondes pour tester une dernière fois leurs instruments. Puis, le chef s’inclina devant le public et les musiciens commencèrent à jouer les premières notes d’un tout nouvel hymne du Maine : « En avant ou en arrière… Tous unis ! ». Les choristes apparurent alors et prirent place sur l’estrade qui leur était réservé. A la fin de l’hymne tout le monde était prêt pour débuter le récital.



Jean-Ba se détacha du reste du groupe et entonna de sa voix cristalline le premier couplet du Cantique sur l’Être divin :

J'ai longtemps habité une grotte platonique
Que des ombres mouvantes hantaient comme un château
Et dont les cavités obscures et noir corbeau
Rendaient pareil le soir au jour, le cap au pic.

La chorale le reprit ensuite :

J'ai longtemps habité une grotte platonique
Que des ombres mouvantes hantaient comme un château
Et dont les cavités obscures et noir corbeau
Rendaient pareil le soir au jour, le cap au pic.

Puis, les spectateurs se joignirent aux chanteurs pour les trois couplets suivants :

Mes yeux en zyeutant ce fort troublé tableau
Mêlaient d'une façon païenne et cathartique
Le Tout Puissant, le Juste, l'Amour métaphysique
Aux accords dissonants rapportés par l'écho.

C'est là que j'ai compris, dans une volupté calme,
Grâce à l'Être Divin, l'Universel Moteur,
Que ces spectres fuyants qui me glaçaient le cœur

N'étaient que viles pensées, du vent soufflant des flammes,
Et qu'en raisonnant bien, assumant le bonheur,
Je trouverai la Voie, l'éclatante Lueur.

La salle était chauffée à blanc et la ferveur religieuse transpirait de chacune des paroles. Lexartey goûta pleinement cet instant. Le pari était gagné ! Nul doute maintenant que le récital allait être un succès.

La soirée se poursuivit sans souci majeur et les différentes interprétations se succédèrent : canons à deux et à trois voix, interludes musicaux… Tout cela pour le plus grand plaisir des spectateurs qui firent un triomphe aux musiciens et aux choristes tout en promettant d’être là au rendez-vous du lendemain soir pour le cantique suivant...

je suis la lex

Coucou Passion,

monseigneur Savoie, Cleopitre, 2Oquent20 et moi-même avons déjà choisi les Cantiques que nous allons faire chanter.

Toutefois, il reste le Cantique sur la Beauté du vendredi 31 août. Celui-ci vous convient-il ?

Il suffit de le poster avec une petite introduction et une petite transition de votre choix à la date prévue à la cathédrale Saint-Arnwald sur le forum officiel. Vous pouvez laisser libre cours à votre imagination ou alors utiliser certaines des images que j'ai proposées un peu plus haut.

(le texte des Cantiques est dans mon deuxième post).

Je vous remercie énormément de votre participation. Grâce à vous, le programme est bouclé et l'équipe du clergé mainois presque au grand complet. C'est fantastique !

Encore merci et gros bisous

c'est bon pour moi

lauriane peut elle en avoir un aussi? elle voudrais participée aussi

Tous les cantiques sont pris (il n'y en a malheureusement que 5).

Mais, pour le jeudi 30 août et le Cantique sur la Sagesse, 20quent20 n'est pas encore sûr à 100% d'être là.

Lauriane peut être prévue en remplacement, si cela l'intéresse...

Sinon, rien ne l'empêche de participer au récital d'une manière ou d'une autre en postant ses réactions comme membre du public.

(nous aurons tellement peu de public que les éventuelles réactions de Lauriane seraient même plus que bienvenues^^)

Voilà, j'ai posté le début du récital... A vous de jouer les amis pour la suite^^

Archives : 2e soirée du récital : cantiques et toc

La 1ere journée du récital, en surpris plus d'un ...

La cathédrale à chaque cérémonie était toujours plus belle .. (à force de la décorer, l'équipe du clergé mainois, commencait à en connaitre les recoins .. et commencait à jouer des possibilités d'éclairages,)
Hier, ils avaient testés les effets accoustiques !

Et là ! quels effets .. le public en resta bouche bée pendant une bonne partie du spectacle, puis emporté, chanta en coeur ... Non vraiment il ne s'attendait pas à cela .. Après, il avait fallu arroser les cordes vocales asséchées et jusque tard dans la nuit .. on l'entendait encore dans les ruelles les échos et avis de l'évènement ..



Le lendemain : 2e journée de << Cantiques et toc >>, Cleopitre passa de bon matin, inspecter la cathédrale pour voir son état après la premère journée ..
Oh que celle-ci avait besoin d'un bon coup de balai et de rangement !
Rien n'était catastrophique, mais à elle seule, ce serait chose impossible.

Elle couru chercher Germaine, et l'amena à la cathédrale, qui s'exlama :
- Mais Madame ! jamais je ne saurais laver et ranger ca à moi seule.

Cléopitre avisa le ray du soleil dans les vitraux,
- Nous sommes juste un peu en avance sur Kazim et Mme Duchmu, ils ne vont pas tarder à revenir vous aider. Commencez si vous voulez bien par ramener là .. tout le matériel nécessaire à un coup de neuf : balais et chiffons .. Il me faut querir quelques matériels supplémentaires pour ce soir .. et remplacer les fleurs , je vois ..
Je reviens au plus vite, faites nous tout cela beau comme hier !

Cleopitre sortait de la cathédrale quand arrivaient Kazim et Mme Duchmu, escortés d'une dizaine de gamins encore assez jeunes pour pour accepter volontairement et tout fièrement de venir préparer la cathédrale.
- Bonjour Kazim, Bonjour dame Duchmu .. Germaine vous attend .. je vois que vous avez du renfort ! bravo les enfants, j'aurais pour vous pains et sucreries au gouter, si vous faîtes du bon travail !

Elle n'en jetta pas moins un regard amusé aux deux adultes qui s'étaient déjà trouvé une main d'oeuvre pour alléger leur tache.
- Pas de chahuts et de casse surtout, mais nombre de bancs sont éparpillés et ils auront de quoi faire .. je reviens au plus vite ..

Kazim Heaudot a écrit:

Kazim Heaudot était venu ce matin là avec la mère Duchmu pour faire visiter la cathédrale aux enfants défavorisés du Mans. Quelle ne fut pas sa surprise de se voir réquisitionner comme ça par dame Cleopitre, la jeune diaconesse de Mayenne. Il allait protester énergiquement quand celle-ci lui décocha son plus beau sourire et tourna vivement les talons.

Estomaqué, il regarda tout à tout la mère Duchmu et les enfants, qui étaient morts de rire. Puis, il jeta un coup d'oeil à la cathédrale qui avait effectivement besoin de rangement.

Contre mauvaise fortune, il fit cependant bon coeur :
Bon ! Les enfants, si on s'y met tout de suite. On aura le temps de visiter le clocher. Et pour vous récompenser de votre dur labeur, je vous laisseai actionner les cloches. Cela vous convient ?

Allez, on fait deux équipes et on se partage la cathédrale : le premier groupe qui finit aura le droit de demander une bise à dame Cleopitre...
Allez, zou !

Quelques heures plus tard, sa collation prise, Cléopitre revenait à la cathédrale, les bras chargés de fleurs
et des pains et gourmandises annoncées.
Tous avaient bien travaillés, les bancs avaient repris leur places, et les allées étaient nettes et dégagées ..

Des charpentiers, rappellés par Jean-BA, vérifiaient les estrades et tous les fixations .. aucun souci ce matin, tous étaient motivés.
Ne manquait plus que les artistes pour commencer la répétion et les tests, Cléopitre, un peu inquiète, reparti vers le parvis et se cogna presque à l'un d'eux qui allait entrer..
- Pardon gente dame, mes excuses, j'entrais brusquement ..
Seriez vous la diaconnesse Cléopitre que nous devons rejoindre en la cathédrale du Mans pour le récital de ce soir
L'homme s'amusait à écouter sa voix résonner dans l'enceinte majestueuse ..
Au : Je le suis, de Cléopitre, il s'inclinat avec la grace et l'humour des troubadours. Elle en sourit, mais par la grace du Très Haut, espéra que l'équipe saurait interpreter avec plus de référence le cantique du soir.
- Ravi, gente dame, excusez nous d'entrer dans quelques instants, un de nos compères s'attarde à vos tables de poker, ce nouveau jeu le captive, mais nous sommes parti le rechercher de force !, termina t il sur ton de bariton. Il ouvrit la porte pour lui montrer les arrivés et demander si tous étaient là.
- Oui, c'est bon le voilà, lui répondit on.

Cléopitre les mena à Jean-Ba :
- Voici Jean-Ba, les menestrels de ce soir, fais les bien répéter, dit elle en insistant sur le bien !
Elle reparti inspecter la cathédrale, voir si chacun connaissait bien ses taches, qui seraient les meme qu'hier.
L'heure du gouter approcha, et les petites têtes du matin réapparurent. Cléopitre annonca la pause pour tous et l'on servit le goûter dans la sacristie.

Curieusement, ce fut l'instant que choisit l'équipe du clergé pour apparaitre petit à petit.. La pause et l'arrivée de l'équipe fut un soulagement pour Cléopitre. Elle salua et servi chacun et s'en suivi moults palabres sur l'organisation de ce récital, la journée d'hier, les conseils du jour et les projets du lendemain ..