Arilan
Nombre de messages : 46 Age : 34 Localisation : Joinville (Bourgogne) Emploi : Diacre Date d'inscription : 27/02/2007
| Sujet: [18-02-55] Enterrement d'Esurnir d'Agneau Mer 14 Mar - 6:36 | |
| - MaisseArsouye a écrit:
- Le Père Arsouye entra dans l'église. Tout était prêt de la veille. Il allait pouvoir procéder à la cérémonie d'enterrement d'Esurnir. Il alla sonner les cloches.
(((BiNg)))(((bONg))) (((bInG)))(((bonG))) (((biNG)))(((biNG))) Puis il alla se placer sur le parvis, comme à son habitude. Il vit les regards curieux des gens qui arrivaient. Evidemment, ils ne le connaissaient pas ! Alors il décida de satisfaire leur curiosité sans qu'ils aient à se montrer indiscrets. Bonjour, je suis le Père Arsouye. Je suis abbé de Saint-Louis et vicaire général du Mans. J'arrive de Montmirail pour l'enterrement de notre regretté Esurnir. Entrez donc, je vous en prie.
L'église était pleine. Les derniers fidèles entraient et se pressaient sur les rangées du fond. L'ancien évêque avait laissé dans les mémoires une trace indélébile. A l'entrée, un panier d'osier recevaient les quelques offrandes des fidèles. Après la cérémonie, son contenu serait confié à des bonnes oeuvres. Car c'est ainsi qu'Esurnir l'aurait voulu. Le Père Arsouye s'avança entre l'autel et le cercueil, la foule se tut et il prit la parole. Mes biens chères soeurs, mes bien chers frères, Nous sommes réunis aujourd'hui pour rendre un ultime hommage à notre évêque aujourd'hui décédé, Esurnir d'Agneau. Cet homme remarquable laisse en son diocèse un vide qu'il nous sera difficile de combler un jour, si nous y parvenons. Prions ensemble.
Esurnir est encore ici, parmi nous. Non pas entre ces planches qui ne contiennent que sa dépouille mortelle mais bien partout dans cette église qu'il chérissait par-dessus tout. Disons ensemble un dernier adieu à son âme ! Ensuite, Frère Arsouye et la foule prononcèrent les paroles rituelles. Après tous nos regards qui ont croisé le sien, qu’il puisse enfin voir le tiens seigneur. Seigneur ne détourne pas ton regard de notre ami. Après l’amitié qu’il a reçu et qui a guidé sa vie, accorde lui l’amitié ultime qu’et la tienne Seigneur. Seigneur ne détourne pas ton regard de notre ami. Après les peines et les larmes qui ont obscurci sa vie, illumine sa route pour l’éternité. Seigneur ne détourne pas ton regard de notre ami. Seigneur, nous tournons vers toi nos espoirs à l’heure où disparaît le corps de l’ami qui nous est cher. Accorde-nous l’espérance de le revoir auprès de Toi pour les siècles des siècles. Amen Après quoi le Père Arsouye reprit la parole. Frères, un enterrement sert aussi à prouver à une famille endeuillée que nous sommes à leurs côtés. Mais aujourd'hui, cette famille c'est tout la communauté aristotélicienne du Maine. C'est aussi pour nous rappeler que Dieu se souvient de tout ce qu'il y a eu de bien dans la vie de notre frère et de lui demander de lui faire bon accueil.
Le Père Arsouye fit un petit signe discret et un diacre alluma en silence les cierges autour du cercueil. Puis il reprit la parole. L’Amitié est la lumière du monde c’est la flamme qui réchauffe notre cœur. Quelle éclaire maintenant la route d'Esurnir qui le (la) conduit maintenant au Royaume de Dieu !
Esurnir, nous déposons cette croix aristotélicienne sur ton cercueil. Cette croix est le signe qui relie Aristote et le Christ, qu'elle soit pour toi signe de salut et de vie éternelle. J'appelle maintenant un ami d'Esurnir, l'homme qui a organisé cette magnifique procession dans notre diocèse, celui qui a la lourde tâche de succéder à Monseigneur d'Agneau. Frère Savoie, c'est à vous. Frère Savoie se déplace lentement vers l'entrée de l'église. Il y prend le panier d'osier et le ramène vers l'avant. Il le pose sur le cercueil. Il prononce alors les paroles suivantes : Esurnir ,nous déposons ces présents sur ton cercueil, signe de notre amitié, signe de notre prière, signe de notre cœur. Après l'émouvant hommage de Savoie à son prédécesseur, Le Père Arsouye reprit la parole. Cet enterrement nous rappelle plusieurs choses : - Le souvenir d'un Ami aristotélicien qui vient de nous quitter. D'un homme qui avait une histoire, unique, avec Dieu. Qui était entouré de tendresse par Dieu. Qui a fait, ou non, l'expérience de cette tendresse. Nous voici nombreux dans cette église, autour d'Esurnir pour prendre conscience de ce lien d'amour qui l'a toujours uni Dieu, qui unit Dieu à chacun de nous, à tout instant. - La mort viendra pour chacun de nous. pour les uns tôt, pour les autres plus tard. Pour les uns dans leur jeunesse, pour d'autres dans leur vieillesse. Le Seigneur nous prévient : "Soyez prêts, soyez toujours prêts car vous ne savez ni le jour ni l'heure". Aristote nous a guidé et Jésus Christ nous invite à prendre exemple sur lui, à trouver notre joie à vivre pour les autres, à aimer comme ils nous ont aimés. Notre présence ici est prière. Comme le bon larron, nous invoquons Aristote qu’il mesure les péchés de notre frère ( soeur ) et que Jésus intercède auprès du seigneur pour qu’il le reçoive en son Paradis. Le Père Arsouye quitta l'autel pour se placer au plus près de la foule, à côté du cercueil. Avant de quitter l'église, nous allons dire un dernier adieu à notre frère Esurnir. Avec respect et affection, confions-le à Dieu dans l'espérance de nous retrouver un jour auprès de Lui.
Avec tous ceux qui nous ont précédés et qui vivent déjà auprès du Seigneur, avec l'immense cortège des saints, nous lui souhaitons un bon dernier voyage à son enveloppe charnelle.
Le Père Arsouye emprunta alors l'allée centrale de l'église, suivi par quatre hommes portant le cercueil. Ils sortirent, suivis par la foule, et pénétrèrent dans le cimetière tout proche. Le cercueil fut placé sur des cordage, au-dessus de la fosse. Nous allons maintenant confier à la terre le corps de notre frère dans ce lieu où reposent déjà tant de défunts de nos familles. Le moment est venu de lui dire "à Dieu". C'est un moment de tristesse, mais il faut que l'espérance reste forte en nous, car nous espérons revoir Esurnir quand Dieu nous réunira, dans la joie de son Royaume. Recueillons-nous en pensant à tout ce que nous avons vécu avec Esurnir, à ce qu'il est pour nous, à ce qu'il est pour Dieu. Le cercueil descend dans la fosse, la foule fait silence. Puis Frère Arsouye asperge le cercueil d'eau bénite et dit : Cette eau, souvenir de ton baptême, nous rappelle que Dieu a fait de toi son enfant. Qu'il te reçoive aujourd'hui dans sa Paix ! Le Père Arsouye fit alors un pas de côté et la famille et les amis défilèrent en en jetant une poignée de terre dans la tombe. | |
|