La feuille de Choux de Montmirail...

Bonjour à tous !

La Feuille de Choux de Montmirail, notre journal local, s'enorgueillit d'une toute nouvelle rubrique consacrée à la vie religieuse et spirituelle animée par mon fidèle bedeau, Kazim Heaudot. Cette rubrique est intitulée : "Le coin des Aristotéliciens".

Elle a pour but de diffuser les dates des baptêmes, des mariages et des prêches ou alors des articles relatant la nomination des clercs de la ville ou du diocèse. Pourquoi pas une publication d'un chapitre du Livre des Vertus sous forme de feuilleton ? Pourquoi pas des entretiens avec les clercs locaux ?

Si vous avez des idées ou des messages à transmettre à Kazim, envoyez-moi un pigeon et je lui ferai la commission...

En attendant, ses rubriques seront archivées à la suite de ce post.

Edition du vendredi 9 novembre 1455

Citation :

Le coin des Aristotéliciens

par Kazim Heaudot, bedeau

Éditorial :

« Cela bouge chez les clercs ! »

« L’Église du Maine va connaître de nombreux et profonds changements dans les jours qui viennent. En effet, lundi 12 novembre, un nouvel évêque sera nommé en remplacement de monseigneur Robert Savoie qui, comme vous le savez déjà, a été appelé à présider aux destinées de la province ecclésiastique de Tours.
Le nom de son successeur circule déjà dans les couloirs de la Curie et il se pourrait bien qu’une vieille connaissance fasse son retour parmi nous.

Par ailleurs, selon certaines sources, la paroisse de Montmirail pourrait très bientôt être dotée d’un nouveau curé grâce aux efforts financiers du comté et à la sagacité de monseigneur Savoie qui nous aurait dégoté la « perle rare ».

Avec le retour de mère Lexartey qui a enfin terminé ses études théologiques et qui a décidé de consacrer l’essentiel de son temps aux prêches, l’on peut dire que cela remue pas mal en ce moment chez nos amis ecclésiastiques.

Toutefois, ce dynamisme ne doit pas masquer un phénomène récurrent : la crise des vocations. De fait, il est bon de rappeler que l’Église aristotélicienne chercher à recruter, dans le Maine et ailleurs, des diacres (ou diaconesses) et des curés (ou abbesses) pour étoffer son équipe et ainsi assurer aux fidèles un service de qualité pour la plus grande gloire du Très-Haut ».

Actualités religieuses :

Une campagne de prêches est actuellement menée par mère Lexartey. Forte de ses nouvelles compétences acquises en Champagne, elle propage la parole divine à travers la ville de Montmirail avec courage et conviction malgré les sourires narquois et les regards torves de certains auditeurs. Grâce lui en soit rendue !

Conseils pratiques :

À Montmirail, les messes sont dites en l’église Saint-Nicolaïde, le mercredi de 19h à 21h et le dimanche de 10h à 12h. Venez nombreux car la boulasse est au rendez-vous !

Rappelons que, pour se marier, il est nécessaire d’être baptisé et que, pour être baptisé, il faut avoir suivi son catéchisme avec un clerc confirmé. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter le père abbé Zabouvski ou mère Lexartey.

Prochainement :

Entretien avec monseigneur Robert Savoie, archevêque de Tours et Primat de France.

Edition du mercredi 14 novembre 1455

Citation :

Le coin des Aristotéliciens

par Kazim Heaudot, bedeau

Actualités religieuses :

La paroisse de Montmirail vient de vivre un grand événement avec la nomination du père abbé Zabouvski_le_jeune au poste de curé. Déjà très investi dans l'accueil des nouveaux habitants, le père Zabouvski_le_jeune va très certainement contribuer à redynamiser la vie spirituelle de notre village.

Le diocèse du Mans a un nouvel évêque ! Comme annoncé dans notre précédente édition, il s'agit d'une ancienne connaissance : monseigneur Avalon1313, ex-curé de Laval et de Montmirail. Nous lui souhaitons autant de réussite qu'en Touraine où il a exercé avec brio la triple charge de curé de Tours, curé de Vendôme et archidiacre. (ndlr : nous espérons pouvoir décrocher un entretien avec lui dans les prochains jour).

Que le Très-Haut soit loué pour cette double nomination !

Entretien :

Monseigneur Savoie, archevêque métropolitain de la Province ecclésiastique de Tours et Primat de France a accepté de nous recevoir et de répondre à quelques questions. Cette figure bien connue et très appréciée à Montmirail a répondu sans détour et avec franchise.

- Bonjour Monseigneur ! A l'heure de votre prochain départ pour la Touraine, quel bilan tirez-vous de votre activité dans le diocèse du Mans ?

- Une superbe collusion (^^) avec le pouvoir temporel, pratiquement quel qu'il fut, depuis ma nomination comme évêque. Nous avons fait ensemble de grandes choses et ce n'est pas que moi le responsable de cela. La noblesse mainoise nous a toujours accueilli comme il se doit, et c'est désormais un exemple pour toute la France.

- Vous êtes l'ardent défenseur des "Missions Saint-Louis" (ndlr : tavernes destinées à aider les pauvres vagabonds). Pour vous, la charité est-elle une des priorités de l'Eglise Aristotélicienne ?

- Tout à fait ! Et c'est là toute son oeuvre, d'ailleurs. Les prêches, les homélies, le dogme romain, tout n'est orienté que vers le bonheur de l'homme et de la femme. Celui-ci trouve son paroxysme dans le don, la générosité et la charité. Il suffit de donner pour s'en rendre compte, une première fois. Ensuite, on ne peut plus arrêter. Essayez, amis lecteurs, c'est bien meilleur que le ramponneau^^

- La province ecclésiastique de Tours, que vous allez prochainement diriger, est vaste et hétérogène. Cela ne vous effraie-t-il pas un peu ?

- Elle est certes hétérogène, plus que vaste. Mais mes premiers contacts là-bas sont déjà des plus agréables. Cela m'inspire, plus que cela m'effraie ! Je suis un homme de défis, voyez-vous. On parle déjà de signer le Concordat (enfin dirons plusieurs -vous savez, la Tourraine n'est pas DR, et donc, pas soumis au Concordat de Paris, pour les connaisseurs...). Mais j'ai de merveilleux archidiacres qui m'aident d'arrache-pied. Le ciel s'avère de plus en plus bleu, par là-bas...

- En plus d'être archevêque de Tours, vous exercez la haute fonction de Primat de France. Il s'agit d'une forme de reconnaissance de vos compétences. Pouvez-vous expliquer en quelques mots en quoi consiste cette fonction à nos lecteurs ?

- C'est très simple. Je suis un peu comme "le comte" des évêques de France, en ce sens que je suis à la tête de l'assemblée de ceux-ci. Je ne décide de rien, mon rôle en est un d'organisation. Il est cependant vrai qu'un primat mal intentionné pourrait décider de tout... Mais il ne deviendrait pas primat, en l'occurence... Enfin, je m'égare, je pense...

- Changeons de registre... En ce qui concerne le ramponneau, la position de l'Eglise est ferme : elle condamne fortement l'enrichissement et le désoeuvrement étroitement liés à ce jeu. Mais, n'avez-vous jamais été tenté d'en faire une petite partie ?

- Jouer au ramponneau? Je vous avoue que je suis bien trop occupé pour cela et que, pour cette raison même, il serait peut-être bon que je m'y adonne... pour essayer... Comme toute chose, c'est l'abus qui fait le plus mal, et pour l'heure, j'abuse dans mes charges de travail. Un peu de détente ne me ferait certes pas de mal ! Ce que l'église condamne fortement, c'est l'abandon dans lequel trop sombrent, le désoeuvrement, comme vous dites, ou l'acédie, que le jeu apporte, ainsi que la luxure qu'il prodigue... à trop peu. Si les gains étaient moins inégalement redistribués... Vous avez d'ailleurs vu les ravages que le jeu occasionne. On parle déjà d'une trentaine d'âmes perdus dans le royaume, quelques semaines à peine après le commencement de ce jeu... On ne peut pas dire que l'église ne vous avait pas prévenue...

- Plus sérieusement, parmi la longue liste des Saints aristotéliciens, quel est votre modèle ? Pourquoi ?

- Mon modèle ? Certes, Saint Francois de Gênes m'inspire énormément. Mais je dois l'avouer, mon père spirituel est frère Nico, qui a donné son nom à notre église de Montmirail. Pour sa justice et sa justesse d'esprit, sa modération devant toute chose, et son désir de partager sa foi, mais aussi son savoir. C'était un homme des plus complets... Je suis content que vous me demandiez : nous venons de compléter son hagiographie. J'en ai une copie à l'abbaye... Passez donc la lire !

- Je n'y manquerai pas, monseigneur. Pour finir, quelle image aimeriez-vous laisser derrière vous dans le Maine ?

- Mmmm difficile question... Je ne sais pas, en fait. Oh ! Si ! Celle de l'abbaye St-Louis. Voyez-vous, j'ai tout fait pour la remettre en place, afin de construire quelque chose à l'image de ma femme, décédée juste avant mon retour en Maine. Ainsi, c'est son visage que je vois quand je regarde l'abbaye. C'est la plus belle image que je puisse laisser derrière moi. Ce n'est pas la réponse que vous souhaitiez ? Et bien, peut-être que c'est parce que je ne suis pas complètement parti encore, pourrais-je vous suggérer...

A bientôt, mes amis.

- Merci beaucoup, monseigneur, et bonne chance pour la suite ! Que le Très-Haut vous protège !